Benjamin Cardoso : Bricolages coutelliers

Voici la lame qui est arrivée par courrier chez moi. Manofthewood, ancien 'woodman' de british blade m'a demandé de restaurer la lame d'un opinel qui une forte valeur sentimentale.
Le nouvel opinel qui servira de base à la restauration et la lame a rénover.
Idem, la lame est oxydée, un travail à la lime désastreux a été réalisé sur le dos, la pointe est brisée et tordue, le fil est usée.
Ancienne et nouvelle lame, l'ancienne va prendre la place de la nouvelle dans le manche; .
Je retire la virole à l'aide de deux pointes de fléchette .
Ensuite n'ayant pas de chasse goupille, je me sers de la même pointe de flechette et d'un marteau.
Le tout enitèrement démonté.
Non riveté mais en place sur le nouveau manche.
La nouvelle lame avec la lame retouchée enfin nettoyée et polie.
La lame nettoyée, cela permet d'identifier la période. Il me semble que ce logo date d'aprés 86,
La pointe brisée mais nettoyée.
La lame avec un trait de marqueur à cd pour indiquer la coupe à réaliser. Les disques à tronçonner de la dremel étant un peu léger pour réaliser la coupe de cette épaisseur j'ai utilisé la meuleuse et un disque de 2,5mm pour faire la coupe. Aprés la mise en forme a été faite à la ponceuse à bande grain 80 à grande vitesse.
La forme définitive de la lame;
La lame mise sur le manche pour avoir un visuel de ce que cela donne.
Idem
Le trait indique la coupe qui sera réalisée pour mettre le manche à la longueur de la lame.
Le guillochage (peu élégant) d'origine à été quelque peu retouché. Des encoches de la taille du dos tous les 2 mm. Ensuite un coup de lime ronde au milieux de l'encoche une encoche sur deux et de l'autre coté sur l'encoche non attaqué. C'est ce qui donne ce motif un peu géométrique certe, mais qui donne un bon grip pour le pouce.
Le manche partiellement poncé pour enlever la teinture orange et le bloc de bois non identifié qui va servir pour les plaquettes.
La coupe des plaquettes. 5 mm de façon à pouvoir les retoucher une fois collées sur le manche.
Les deux plaquettes. la coupe manuelle n'étant pas parfaitement droite, il faut les reprendre quelque peu à la ponceuse pour mettre le tout parfaitement plan.
Gros plan sur la lame et les deux plaquettes poncées.
Le manche retouché à la ponceuse à bande afin de faire le plat sur lequel les plaquettes vont être collées.Le collet est à 3mm et rendu parfaitement perpendiculaire à la lime aiguille.
Les plaquettes en train d'être collé avec un mélange de colle époxy acier et de colle à bois.les traces de colles dépassant seront enlevé lors de la mise en forme des plaquettes. On voit que les plaquettes sont nettement plus grandes que la taille finale, elles seront recoupée et mise en forme ultérieurement.(cela permet un ajustage quasi parfait).
Le manche collé avec à coté le bloc d'ébène qui va servir pour le talon.
Je scie l'ébène avec une scie à metaux, résultat plus propre et vu la dureté du bois ce n'est pas de trop.
Le bloc aprés un passage sur une bande de grain 40 à grande vitesse pendant quelques minutes. Il n'est pas encore totalement plane mais c'est en bonne voie.
Le bloc est coupé pour faire le talon, rien n'est encore collé, on voit que les formes sont brutes de décoffrage.
Le talon a été collé à la colle epoxy spécial acier, je laisse volontairement dépasser fortement sur le bas (coté tranchant de façon à pouvoir retoucher par la suite lors de la création de la cavité de saisie.
Vu interne, les plaquettes sont grossièrement taillées, le talon aussi et la colle est trés abondante (chose qui sera réglé lors de la mise en forme et du polissage).
Gros plan du talon ebène, cela sera un point trés solide qui pourra encaisser les chocs d'ouvertures si l'on utilise le coup du savoyard.
Les plaquettes ont commencées à prendre forme sous la ponceuse à bande grain 40 à partir de maintenant ce sont les tambours de ponçage dremel qui vont prendre le relais pour un travail plus précis.
C'est pas encore trés élégant mais le couteau commence à ressembler au produit final.
Un test sur une chute de bois afin de voir la réaction de ce dernier à l'huile de lin. Aprés une journée de trempe on obtient une trés jolie teinte dorée.
Le rivet de gauche est identique à celui qui sert de base à celui de droite qui lui a été retouché au tambour de ponçage grain 40 afin de faire son office dans la virole. Ce sont des rivets d'acier trempée recuit et détrempée.
Celui à ma disposition faisait pile poil la taille de mon n°10
L'outillage nécessaire au rivetage (en plus de la patience).
La prise en main afin d'avoir le chasse goupille et le couteau dans la même saisie.
Même chose vu de coté, de cette manière on peut poser le coté du rivet qui n'est pas martelé sur une surface dur et controler les points d'impact du chasse goupille sur l'autre coté du rivet.
Le résultat aprés un coup de papier de verre 120
Les plaquettes commencent à prendre forme grace à la dremel et à la lime à métaux.
La virole est remise et le rivet est en place, le tout fonctionne comme un neuf (même un peu mieux). Sinon on peut retoucher un peu plus le rivet ou écarter un peu la virole avec une pince à circlip.
Le produit prend vie.
Le bb avant de passer sur la table d'opération pour réaliser la cavité de saisie. On notera que j'utilise du lino pour protéger le bois des mords de l'étaux.
J'y vais doucement au tambour grain 40 sur la dremel, une première passe en commençant du talon vers la virole. Des mouvements de vas et vient régulier et rapides qui ne restend jamais au même endroit de façon à ne pas marquer le bois de façon irrémédiable.
La cavité à se taille définitive. (un peu plus d'4/10 du manche)
On peut distinguer une petite imperfection dans la jonction entre l'ébene le hètre et le bois blanc. Pour rectifier cela j'utilise de la cire d'antiquaire en bloc, un petit morceau malaxé qui avec la chaleur de la main va devenir maléable et s'encastrer parfaitement dans l'orifice pour y durcir. Valable pour toutes les petites imperfections de collage, aprés un petit coup de papier de verre 240-320 et la cire va prendre une teinte proche du bois d'origine (avec la poussiere dégagée lors du passage du papier de verre.)
Un petit coup de 204.
Un seul passage sur le bras, on peut se raser, la lame est donc prete à l'emplois.
Les trois derniers opinels pour donner des idées de réalisation, on peut varier les couleurs et les matériaux sans aucun problème.
On peut faire varier les profil, wharcliff, drop point modifiée et recurved modifiée.
La plaquette est enfin polie.
Toutes les arrêtes ont disparues, la fintion peut avoir lieu.
Le numéro 10 ainsi rectifié devient un couteau solide et rablais, tout en restant trés lèger et agréable à manipuler.

10 mn dans un bain d'huile de lin pour obtenir une couleur dorée trés lègère.
juste en sortie de l'huile avant séchage.
Le bois à un peu séché et une couche d'encaustique a été passée mais non polie.
L'encaustique a été polie.
Le bois a été ciré au feutre sur dremel avec en guise de pate à polir de la cire d'antiquaire qui avec la chaleur s'applique de manière royale.
le couteau est fini.
C'est une pièce qui me plait bcp.
Les nervures du bois, l'ébène et la forme de la lame en font un couteau que je suis fier de voir partir chez Nick.
La cavité de saisie fait parfaitement son office. Le bloc ci dessous est l'origine des plaquettes on voit clairement le changementg de couleur.